Dynamique Monseigneur Kpodzro
Brigitte Johnson-Adjamagbo, coordinatrice de la DMK

En conférence de Presse mardi, la coalition des partis de l’opposition, la C14 a durci le ton avec le boycott de tout le processus électoral. Elle a appelé une fois encore au boycott du recensement bis et annonce une marche le 17 novembre prochain. Une position qui fait réagir le groupe des 5 qui, dans un communiqué dans la soirée, a invité la coalition à « saisir l’opportunité des recommandations de la CEDEAO relatives au processus électoral ».

La coalition de la C14 ne lâche pas l’affaire. Mardi, elle a boycotté la prestation de serment de ces représentants à la CENI, puis a appelé ses partisans à boycotter de nouveau le rattrapage du recensement électoral. La coalition reste ainsi dans sa logique, demandant la reprise de tout le processus électoral.

Cette position semble inquiéter le groupe des 5, l’Allemagne, les Etats-Unis, la France, l’Union Européenne et le système des Nations Unies. Dans un communiqué publié ce même mardi, le groupe des 5 souligne la nécessité de « préserver un climat de paix ». Il a appelé la C14 à « saisir les recommandations de la CEDEAO relatives au processus électoral. Les 5 demandent aussi à la C14 de saisir l’occasion de rattrapage du recensement annoncé afin d’« enrôler leurs militants pour des élections régulières, transparentes et crédibles au Togo ».

Le groupe des 5 apporte ainsi un soutien à la CEDEAO « pour ses efforts » dans la résolution de la crise togolaise. Mais la C14 est loin d’être satisfaite des actions de la CEDEAO.

De plus en plus exigeante, la C14 va-t-elle s’isoler sur la scène internationale ?  La coalition est à la croisée des chemins. Pour l’heure, elle persiste dans la logique du boycott. Et si la communauté internationale ne désapprouve pas la tenue des législatives le 20 décembre, le risque est fort qu’elles se tiennent sans la coalition. Et la crise togolaise ne fera que s’empirer au grand malheur des populations togolaises désormais prises en otage.