Image: TOLGA BOZOGLU/EPA
Image: TOLGA BOZOGLU/EPA

Une semaine après le coup d’Etat avorté, le pouvoir turc mène la vie dure aux médias jugés critiques. Des mandats d’arrêt sont délivré à l’encontre des journalistes et d’autres sont déjà sous les verrous, accusés d’être de mèche avec les organisateurs de ce putsch manqué. Reporter Sans frontière s’insurge contre ce climat « de plus en plus lourd » pour la Presse turque.

Dans un article publié sur son site, Reporter Sans Frontière dénonce une « purge » des médias. Depuis le putsch manqué, une quarantaine de journalistes turcs son visés par des mandats d’arrêt. Plusieurs d’entre eux sont arrêtés, d’autres arrêtés puis relâchés.

Une persécution que RSF fustige et dénonce une « chasse aux sorcières.» Plusieurs médias ont vu ces derniers jours leurs publications saisies.

Personne ne conteste la légitimité des autorités turques à préserver l’ordre constitutionnel après cette tentative de coup d’Etat, déclare Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’est et Asie centrale de RSF. Mais la démocratie, à laquelle des centaines de civils ont donné leur vie, ne peut être protégée en piétinant les libertés fondamentales. Le caractère massif et arbitraire des attaques que subissent les médias turcs depuis une semaine évoque plutôt une volonté de revanche et de mise au pas. Il est temps que les autorités y mettent un terme”, relaie Reporter sans Frontière sur son site.

Depuis le coup d’Etat manqué, le pouvoir turc a mis sous les verrous plus de 5000 personnes, plus de 13.000 garde à vue et plusieurs médias intimidés.

La Turquie est classée 151è rang sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse, RSF 2016.