Une semaine après l’augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe, le gouvernement togolais s’explique. Après la Télévision Togolaise, le ministre Mawussi Dodji Semodji de la planification a expliqué les raisons de cette augmentation sur une chaîne privée togolaise, la TV2, ce lundi soir.

Dans un entretien au journal de 19h30 de la Télévision Deuxième (TV2), le ministre Mawussi Semodji de la planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire a tenté de justifier les augmentations, le 16 janvier 2014, des prix du carburant à la pompe.

Selon le ministre Semodji, les subventions devenaient insupportables à l’Etat Togolais.  Or, les besoins sociaux sont immenses. « On s’est demandé s’il ne faut pas rétablir quelque peu la vérité des prix pour que les finances publiques puissent faire face à la demande sociale », a laissé entendre le ministre. Une déclaration qui confirme les suppositions de plusieurs commentateurs qui, au lendemain de la nouvelle hausse, ont estimé que c’était pour le gouvernement, une manière de trouver de l’argent liquide pour répondre aux revendications sociales.

« Il fallait que quelqu’un paie », dira aussi M. Semodji ! Pour le représentant du gouvernement sur ce plateau de télévision,  « ce ne sont pas les plus démunis qui utilisent plus le carburant. Par conséquent, ce sont le plus nantis qui bénéficient des subventions ».

A la question de savoir, pourquoi le gouvernement n’avait pas communiqué sur cette nouvelle hausse au préalable, le ministre a révélé que les consultations ont démarré depuis septembre 2013. Il reconnait toutefois que ces consultations n’ont pas été élargies à toutes les parties qui devraient être impliquées. « Je vous le concède », a-t-il rétorqué au journaliste.

En conclusion, on retient de cette sortie médiatique que le gouvernement a procédé à l’augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe pour soulager le trésor public. Quand aux mesures d’accompagnement, rien n’est concrètement annoncé. « Je ne peux vous répondre avec précisons sur ce point », a répondu le ministre au plateau du journal.

En photo : le Ministre Semodji

Par Carlos Tobias