Une délégation de la coalition de l’opposition effectue depuis mercredi, une tournée de 48 heures à l’intérieur du pays. Le but, saluer et apporter ses compassions aux familles éplorées et aux blessés suites aux répressions des récentes manifestations. Pendant ce temps, une autre équipe à Lomé, annonçait une journée Togo mort pour le compte de ce vendredi 29 septembre.
Ils sont allés constater l’Etat des militants à l’intérieur du pays en l’occurrence à Mango, à Bafilo et à Sokodé ; des localités où les manifestations des 20 et 21 Septembre ont été réprimées. Ces manifs étaient organisées par l’opposition qui rejette le projet gouvernemental du référendum sur la question des réformes et souhaite « un retour pur et simple » à la constitution de 1992.
Mango (environ 550 km au Nord de Lomé) compte plus de victimes avec 3 morts dont un (1) enfant d’une dizaine d’années par balles et 2 autres par noyade. On y compte selon le bilan fourni par la délégation de l’opposition, 34 blessés dont 14 par balles réelles, hospitalisés à l’hôpital Baptiste Biblique Espérance de Mango.
Pour Brigitte Adjamagbo-Johnson, président de la coalition CAP 2015, et membre de la délégation en tournée, Mango «ressemble à une ville morte». Malgré la forte pression militaire sur la ville, «les population restent déterminées. Il y en a qui nous demandent à quand les prochaines manifestations ? », a-t-elle rapporté.
Ce jeudi, ils sont allés à Bafilo et à Sokodé dans le centre du Togo où ils ont également rendu visite aux blessés et familles éplorées, sur fond de meetings.
La coalition de l’opposition décrète la journée du vendredi 29 septembre, journée « Togo Mort » et invite les populations à rester chez elles, en hommage aux victimes des répressions.
Le gouvernement quant à lui, affirme que la journée du vendredi est une journée ouvrable et que toutes les dispositions sont prises pour que chacun aille dans ses activités en toute sécurité.
Des manifestations de l’opposition sont annoncées les mercredi 04 et jeudi 05 Octobre prochains, toujours du côté de l’opposition qui réclame un retour à la constitution de 1992, le déverrouillage des institutions de la République et la libération des manifestants jetés en prison.
Alo Lémou
