Le site du Centre Togolais des Expositions et Foires de Lomé (CETEF) accueille du 28 juillet au 11 aout prochain, la deuxième édition de la ‘’foire Made in Togo’’. Quelques heures avant le lancement de ce rendez-vous forain et commercial destiné aux exposants togolais, Kuéku-Banka Johnson, Directeur du CETEF nous livre, dans cet entretien, les différentes activités au menu de cet évènement.

Interview réalisée par Full-news & Africa rendez-vous
Johnson Kuéku-banka, Directeur du CETEF interviewé ce 26 juillet par Kayi Lawson (Africa rdv) et Cément Gado 'Full-news)
Johnson Kuéku-banka, Directeur du CETEF interviewé ce 26 juillet par Kayi Lawson (Africa rdv) et Cément Gado ‘Full-news)

 

[quote]« Il faut encourager la production locale », Johnson Kuéku-Banka, Directeur du CETEF.[/quote]

 

Pour ceux qui ne connaissent pas la foire Made in Togo, les vacanciers par exemple-, pouvez-vous concrètement nous dire de quoi il s’agit ?

Johnson Kuéku-Banka : Lorsqu’on parle de foire, on parle surtout d’une exposition de produits dont l’objectif est de permettre la promotion de ces produits-là. Donc, lorsque nous parlons de made in Togo, dans ce vocable vous avez Togo. Donc, ce sont tous les produits qui sont issus de l’environnement productif togolais, on entend par là l’agriculture, la transformation, l’agro-industrie et l’artisanat. Mais nous ne restons pas seulement au niveau des biens, nous irons également au niveau des services pour surtout cette foire que nous avons couplée avec le numérique.

Occasion également donnée aux opérateurs, aux jeunes start-up surtout qui sont dans les domaines de développement des applications numériques d’être également là-dedans. Donc lorsqu’on dit foire made in Togo, c’est une manifestation qui doit permettre de valoriser la production togolaise, permettre aux opérateurs économiques qui sont dans le domaine de la production, dans le domaine de la commercialisation de biens et services localement produits, d’exhiber, de montrer ces produits et le second objectif, c’est de permettre à ce qu’on encourage la consommation parce que tant que nous n’avons pas une connaissance exacte du produit, on ne peut pas aller à sa consommation.

C’est donc permettre quand même que le public, les togolais, et pas seulement les togolais, tous ceux qui seront là, puissent prendre connaissance de ses produits. Comme c’est une foire, les producteurs, les intermédiaires, les commerçants de ces produits seront présents, ils vont expliquer, ils vont donner toutes les informations au niveau qualitatif et au niveau des caractéristiques des produits pour encourager à ce qu’ils soient consommés. Vous savez qu’il est démontré que nous consommons beaucoup plus ce qui nous vient de l’étranger, c’est d’ailleurs pour ça que les balances commerciales de nos pays sont largement déficitaire, nous importons plus que nous n’exportons et si vous prenez la gamme de nos importations, il y a des produits destinés à la consommation qui occupe une place assez importante. Ceci dit,  il faut encourager la production locale.

A quelques heures de de la deuxième édition de cet évènement forain, Ou en êtes-vous dans les préparatifs ?

JKB : Nous sommes à moins de 48h pratiquement et nous avons de nombreuses inscriptions que ce soit au niveau de made in Togo ou des rencontres nationale du numérique. Nous avons surtout enregistré de jeunes start-up dans le domaine du développement des applications. C’est d’ailleurs pour ça que nous ne disons pas trop nombreux mais une dizaine quand même, pour un début, je pense que c’est une bonne chose et nous aurons à montrer ce qu’ils savent faire avec leurs applications. Ces applications doivent servir à résoudre un problème, donc ils viendront exposer ça et nous invitions le public à faire le déplacement pour les suivre, leur poser des questions nécessaires pour la compréhension de la destination de ces applications.

Quel est la particularité de cette foire vu qu’elle est ouverte uniquement aux exposants Togolais ?

JKB : Il y a le numérique qui est au centre et comme je l’ai dit tantôt nous sommes à la deuxième édition de cette foire et nous voulons d’abord  que les participants puissent échanger entre eux, comme ce fut le cas lors de la première édition dont nous avons eu des échos très favorables et jusqu’à ce jour ils continuent par procéder à l’échange des produits.

Certains sont des producteurs et aujourd’hui ils vendent leurs produits à des intermédiaires, à des transformateurs qu’ils ont rencontrés sur la foire ici et voyez donc c’est ce que nous visons. Nous souhaiterions que cette vision puisse permettre une continuité, permettre aux opérateurs de pouvoir se connaître d’échanger entre eux en vue de valoriser la production locale. Tout compte fait, il faudrait également qu’à la fin de cette foire nous puissions dire que, comme ça été fait de par le passé, nous avons beaucoup échangé entre nous, nous avons trouvé des visiteurs professionnels avec qui nous sommes en contrat.

La première édition a permis à certains aujourd’hui d’être exportateurs de mangues séchées. Grace à cette foire, aujourd’hui ce sont des containers de mangues séchées qui partent de notre port tout simplement parce que des visiteurs professionnels sont venus voir ces produits. Ce sont donc les conséquences positives de notre foire comme nous l’ont dit deux opérateurs qui ne sont pas présents à cette édition parce que grâce à la première, ils ont « tellement eu de commandes qu’ils courent pour les satisfaire ».

La foire était initialement prévue du 28 juillet au 7aout mais on a ouïe dire qu’il y aura une prolongation de trois jours est-ce vrai ? Si oui pourquoi ?

JKB : Effectivement je le confirme ! Il y a eu une prolongation de trois jours. La foire ne finira plus le 7 mais le 11aout tout simplement parce que le Togo abrite la 6eme Edition du forum AGOA. On aura donc des visiteurs de 37 pays. La foire était censée prendre fin le 7 et le forum débuter le 8. Donc  le gouvernement nous a demandé de proroger cette foire de trois jours afin que nos amis étrangers qui viendront puissent la visiter. C’est donc pour nous une aubaine car, les visiteurs issus de ces 37 pays sont pour la plupart des professionnels et cela est une opportunité de contacts qui pourront déboucher sur des exportations au cas où certains sont intéressés par nos produits. Il y a aussi le marché américain qui est ouvert à nos opérateurs économiques compte tenu du forum AGOA auquel assisteront des professionnels en la matière qui pourront commencer par étudier la possibilité d’une éventuelle exportation de nos produits locaux vers le continent américain. C’est donc  une aubaine qu’il faut faire profiter à nos opérateurs et je crois que  le gouvernement a bien fait de nous demander de proroger cette foire afin qu’ils puissent visiter la foire.

Derniers réglages sous la supervision de John Kuéku-Banka, mercredi u CETEF
Derniers réglages sous la supervision de John Kuéku-Banka, mercredi u CETEF

On sait que quand le CETEF organise une foire, il y a des activités qui la meublent. Alors quelles sont les activités qui seront à l’agenda du deuxième acte de la foire Made in Togo ?

JKB : Nous avons des conférences et la plupart de celles-ci sont destinées aux participants. Pour affronter le marché d’une façon générale, il faut que les produits soient d’une certaine qualité. Et  lorsque vous voulez aller surtout sur le marché international, il faut un respect des normes parce que ces marchés sont protégés et vous ne pouvez pas y accéder si vous ne respectez pas les normes. L’UE a ses normes, les USA ont les leurs et tant que ces normes ne sont pas suivies, on ne permet pas à ces produits d’entrer sur le marché même pour assurer la concurrence.

Cependant, la plupart des participants à la foire made in Togo sont de jeunes entrepreneurs qui font l’effort de produire. Il faut donc qu’ils prennent connaissance des  normes et des qualités requises pour pouvoir aller non seulement sur le marché international mais aussi sur le marché local, car il ne faut pas faire consommer de n’importe quoi aux populations locales. Nous avons donc demandé à des spécialistes des questions de normes de venir les entretenir à propos justement des normes, de ce qu’il faut faire pour les respecter et aller sur le marché international qui lui est très rigoureux pour ce qui est de faire consommer des produits à leurs populations.

A quelques jours de l’ouverture est ce que vous avez un message ?

JKB : Ce que nous pouvons dire c’est d’inviter les visiteurs, le public local à visiter la foire. Ils ont l’impression de dire que c’est déjà connu mais ce n’est pas évident parce que nous-mêmes organisateurs nous avons découvert beaucoup de produits que nous ne connaissions pas à la première édition et nous ne savons même pas encore ce que nous réserve la deuxième.

C’est à partir de vendredi on verra s’il y a encore de ces surprises-là. Qu’on ne laisse pas seulement nos frères et sœurs de la diaspora et les touristes visiter la foire comme ce fut le cas l’an passé, mais nous souhaitons vivement que nous-mêmes qui sommes au pays passions visiter la foire et admirer nos frères et sœurs qui font d’excellent travail pour ce qui est de la transformation des produits et de se rendre également compte qu’on peut changer le panier de la ménagère avec un certain nombre de miels qui sont fabriqués localement et ma foi sont de bonne qualité. Donc l’important du message est d’inviter le public à faire nombreux le déplacement de cette manifestation.