Abdoulaye Wade , l'ancien président sénégalais est retourné chez lui après deux ans d’absence
Abdoulaye Wade , l’ancien président sénégalais est retourné chez lui après deux ans d’absence

C’est une foule en liesse qui a accueilli ce lundi 10 juillet le retour triomphale d’Abdoulaye Wade à Dakar. A 91 ans, l’ancien président du Sénégal  surnommé « Gorgui (le vieux) », par ses sympathisants signe ainsi son retour dans la sphère politique. Absent du territoire sénégalais depuis deux années, le leader du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), à travers cette démonstration de force, entame sa campagne en vue des Législatives du 30 juillet prochain.

Après un immense bain de foule depuis l’aéroport, Me Wade  sillonnera les rues de la capitale suivit par de nombreux supporters acquis à sa cause. Le retour de l’ancien président semble très apprécié vue l’accueil qui lui a été réservé. « J’ai entendu le message que le Sénégal va mal. Cette souffrance me fait mal, très mal. Ma famille politique s’est associée avec d’autres partis avec un objectif : faire partir MackySall », a affirmé l’ancien chef d’Etat.

Beaucoup saluent son retour pour diriger la liste de la coalition gagnante WattuSenegaal. En tête de liste nationale, L’ancien chef de l’Etat estime que sa carrière n’est pas terminée. D’autres le critique sévèrement car, il y a cinq ans, il quittait le pouvoir avec un bilan calamiteux, à l’issue d’une campagne électorale violente, émaillée de soupçons de fraudes venant de son camp.

En rentrant à Dakar, les aspirations de l’ex-président semblent être nourries par le rêve qu’un homme puisse succéder au ‘Gorgui’,son filsKarim Wade, invisible depuis son exil au Qatar. Il sait qu’un score correct mettrait justement son fils sur les bons rails pour la présidentielle de 2019.Mais, d’un autre côté, il a aussi conscience qu’une défaite cuisante mettrait son parti le PDS dans une situation inquiétante et signerait aussi la fin de sa carrière

Abdoulaye Wade, le patriarche nonagénaire à déjà connu un parcours mouvementé. D’abord l’opposition avec la création de son parti, le PDS en 1974. Puis la prison, lors d’arrestations répétées à la fin des années 80. Suivront des postes ministériels entre 1991 et 1995, dans le gouvernement d’Abdou Diouf qu’il avait pourtant critiqué sans relâche. Après avoir échoué à quatre reprises, il est élu président de la République de 2000 jusqu’en 2012.

Clément GADO