En République Démocratique du Congo (RDC), Internet et les communications sont coupés et perturbés depuis le 30 décembre 2018. Une mesure prise par les autorités congolaises après les élections générales dont les résultats sont toujours attendus.
En RDC, Africtivistes, la Ligue Africaine des Web Activistes et Blogueurs pour la Démocratie dénonce la violation des droits de millions de congolais à la suite de la censure d’Internet. En pleine compilation des résultats des élections du 30 décembre 2018, les autorités congolaises ont une nouvelle fois coupée Internet.
« Cette mesure est prise pour préserver la transparence du processus afin d’éviter la circulation des “résultats fictifs” sur les réseaux sociaux », rapporte Africtivistes en citant les sources officielles ; tout en s’insurgeant contre la mesure. Selon les autorités congolaises, Internet restera coupé jusqu’au 6 janvier, date prévue pour les résultats des présidentielles.
« Nous, Africtivistes, condamnons la perturbation et la limitation de l’accès au réseau internet, les perturbations sur les communications téléphoniques ainsi que le sabotage des signaux de certaines stations radios émettant sur le territoire congolais », écrit la ligue dans une lettre publique parvenue à notre rédaction. Africtivistes dénonce une « exaction et une violation fragrante de la liberté d’expression et de la libre circulation de l’information ».
La ligue appelle à un rétablissement rapide d’Internet et des communications GSM. « En plus du fait qu’internet constitue un garant dans un processus électoral libre et transparent, nous rappelons aux autorités que des millions de congolais utilisent internet dans le cadre de leurs activités », écrit Africtivistes aux autorités de la RDC.
