Plus de 3 millions 500 mille togolais étaient appelés aux urnes ce samedi pour le compte du scrutin présidentiel. Le vote s’est déroulé sur toute l’étendue du territoire sans aucun incident. Un pari réussi même si le plus dur reste à venir, la période d’après la proclamation des résultats.

Le Cdt de la FOSEP (g) et le Min de la Sécurité Yark Damehame (d), ce 25 avril au QG de la FOSEP
Le Cdt de la FOSEP (g) et le Min de la Sécurité Yark Damehame (d), ce 25 avril au QG de la FOSEP

Samedi, déjà à la mi-journée, la Force sécurité élection présidentielle 2015, FOSEP-2015 s’est félicitée du climat de tranquillité qui caractérisait le scrutin présidentiel. Le vote s’est déroulé dans le calme et la quiétude. Le taux de participation, dans la nuit, est estimé entre 50 et 55% selon la CENI.

Dans les centres de votes, la disponibilité du matériel électoral à temps, la présence des différents délégués de partis politiques sont sans nul doute les facteurs de cette sérénité du vote. Même si par endroit certains, non-informés, ont boudé pour n’avoir pas retrouvé leurs noms sur les listes (parce que n’ayant pas suffisamment d’information sur les centres de désengorgement où ils devraient aller voter, malgré le 1010…), le scrutin n’a visiblement souffert d’aucun acte de violence. Le fait nouveau, c’est que ce climat semble être général dans tout le pays.

  • Du civisme ou de la terreur ?

A Lomé, si l’on se félicite de ce climat de sérénité, pour certains, ce scrutin sans violence n’est que la preuve que les togolais ont gagné en maturité et en civisme. Ces derniers mois, des initiatives se sont multipliées pour la sensibilisation des populations. Société civile, partenaires en développement, associations et même partis politiques ont longtemps prêché pour la paix.

Du côté du gouvernement, le ministre de l’administration territoriale, Gilbert Bawara avait entrepris une série de tournée dans plusieurs localités, notamment dans celles souvent agitées. Il s’y était rendu pour ‘’sensibiliser’’ à la non-violence ; une sensibilisation qui, quelque fois avait pris le ton de ‘’menace, d’intimidation et de mise en garde’’ des populations contre toute acte de violence, selon certains observateurs de la vie sociopolitique comme Carlos Ketohou, directeur de publication du journal « Indépendant Express » qui a eu à le relever lors de la nuit électoral.

Ce 25 avril donc, les togolais ont, bon gré, mal gré écrit une nouvelle page de leur histoire électorale. Un scrutin sans violence ni trouble…Mais il faut encore attendre quelques jours avant de crier pleine victoire. La période de proclamation des résultats est aussi une période de forte tension.