Un conducteur de Taxi-moto à Lomé (une moto sans plaque, en circulation)

Les motocyclistes sont appelés à passer leurs permis de conduire, catégorie A avant le 1er décembre 2019. Une annonce qui a entrainé des flux d’informations diverses et d’inquiétudes pour les usagers. Ce weekend, les services impliqués dans la délivrance du permis et ceux de la sécurité ont apporté d’éclaircissement autour des points flous.

Tous concernés

D’abord, le permis de conduire catégorie A ne concerne pas que les conducteurs de taxi-moto. Sont concernés, tous les usagers de deux ou trois roues. Exception faite aux cyclomotoristes. Selon les services des transports routiers et ferroviaires, sur les 344 milles engins entrés au parc auto ces cinq dernières années, 246 sont des deux ou trois roues. Cependant, seulement un millier de permis A sont décernés pour la même période sur 87 mille 849 demandes de permis.

Au regard des dernières statistiques des accidents de la circulation, le patron de la division de la sécurité routière pense que « si tous ces conducteurs apprenaient le code de la route et obtenaient leurs permis, les accidents vont baisser ». Le commissaire Kokou Apélété  GNININVI ne voulait pour preuve que le nombre élevé de motos impliqués dans les accidents par exemple au deuxième semestre 2018 ; soit 56% d’accidents causés par les motocyclistes. 1er semestre 2019, ils sont déjà à 46,35% avec 157 cas mortels d’accidents de circulation.

L’Etat à la manœuvre  

Face à l’affluence remarquée depuis l’annonce de la mesure, le gouvernement a décidé de prendre en main certains aspects clés du processus. Jusqu’au 20 septembre, les usagers sont appelés à déposer leurs dossiers pour une formation devant déboucher sur  l’examen du permis. Cette formation sera assurée par l’Etat pour l’instant. Les demandeurs n’y participeront qu’à hauteur de 2500F CFA par candidats. Viendront ensuite les frais d’examen ramenés à 5.500f contre 10.500F CFA.

A contribution, les délégations à l’organisation du secteur informel (DOSI). Elles recevront, outre la direction des transports routiers et ses représentations préfectorales et régionales, les candidatures. Le 4 septembre, le directeur de la DTRF, dans une note d’information, a annoncé l’interdiction faite aux Auto-Ecoles d’enregistrer les candidats pour formation. Selon la DTRF, le « gouvernement voulait s’en occupé pour une formation de qualité ; et le temps de définir un programme de formation aux Auto-Ecoles… »

Au-delà des pièces pour le permis…

Au Togo, l’une des difficultés d’accès aux documents administratifs tels que le permis réside dans le fait que bon nombres ne disposent pas de pièces d’identités et d’état civil. Conscient de la situation, des mesures exceptionnelles sont annoncées, par le gouvernement, pour l’accélération de la délivrance de ces documents aux demandeurs durant cette période d’obligation à passer le permis A.

Ainsi, en plus des pièces de base, la direction nationale de la nationalité a annoncé dimanche entrer en campagne foraine dès mardi, 10 septembre. Jusqu’au 2 octobre 2019, ses équipes vont sillonner le pays pour collecter les dossiers afin de délivrer les nationalités dans les meilleurs délais, a annoncé sa directrice générale sur les antennes de la télévision togolaise. L’opération se fera comme suit : Lomé 10 au 12 ; Atakpame 13 au 16 ; Tsévié 17 au 19 ; Dapaong 23 au 25 ; kara 26-28 ; et sokode 30 sept. – 2 octobre 2019

Le 1er décembre 2019, le ministère de la sécurité, à travers la division de la sécurité routière, va démarrer le contrôle-sanction.

Pièces à fournir pour le permis :

-Copie de naissance

-Copie de la carte d’identité

-Deux photos passeports sur fonds blanc

-copie de permis des autres catégories en cours de validité pour ceux qui en disposent

Carlos Tobias