Les acteurs de la Presse en ligne membres de l’Association togolaise de presse privée en ligne (ATOPPEL) se sont retrouvés mercredi à Café Informatique autour de deux sujets de discussions. Quel modèle économique pour la presse en ligne au Togo et les enjeux et perspectives pour les médias avec l’open data. Ce rendez-vous initié par le bureau exécutif de l’ATOPPEL répondait à la nécessité de penser un mécanisme pour permettre aux médias en ligne de faire face à l’environnement rude pour le développement de leurs activités.
A en croire les responsables de l’ATOPPEL, ce sera désormais un projet : « Les rencontres mensuelles de la presse en ligne« . Regroupant des professionnelles de médias, notamment en ligne, les discussions de cette 1ère rencontre tenu mercredi ont porté sur deux thématiques à savoir : « Quel modèle économique pour les médias en ligne ? Etude de cas » et « Open data : enjeux et perspectives pour les médias ».
La première communication présentée par Thomas Gafo de loméinfos.com avait pour objet de présenter les différents modèles économiques ou « business model » que les médias en ligne pourraient développer. Comment une entreprise de presse peut-elle générer de la rentabilité ? À cette question, le panéliste a proposé huit modèles distincts. Les programmes d’affiliation, la vente d’espaces, Google Adsense, la vente de produits digitaux physiques et de services en passant par les articles sponsorisés, les souscriptions, les dons et le service de rédaction. A cet effet, il a ajouté en soulignant que « c’est la production de contenu de qualité et régulier qui permet de générer de l’audience», et donc de bénéfices.
Poursuivant cette rencontre d’échanges, Carlos Tobias, administrateur de Full-news a dirigé le deuxième exposé axé sur l’Open data. Selon le panéliste pour faire court, le data journaliste est un « touche-à-tout ». Les nouvelles possibilités qui s’ouvrent quand on combine un instinct journalistique traditionnel avec une grande quantité et diversifié d’informations numériques sont aujourd’hui énormes. Présentant la situation de l’open data au Togo, les enjeux pour les médias, les perspectives et bien évidemment les limites, le panéliste conclut en faisant noter que « faire de l’Open data reste couteux et la dématérialisation des informations publiques (d’un Etat) nécessite un processus rigoureux, harassant et complexe. Mais les acteurs des médias doivent s’y intéresser parce que c’est déjà un sujet d’aujourd’hui mais aussi de demain ».
Notons que la société Café informatique partenaire de cet évènement a, à travers son directeur général adjoint exprimé son soutien à l’égard de ce genre d’initiatives. Les multiples échanges qui ont marqué la rencontre ont aussi permis d’animer les débats et susciter des approches de solutions. Les responsables de l’ATOPPEL ont promis la tenue d’autres sessions de ce type dans les mois à venir.
Clément Gado
