Nicodème Habia devant l'ambassade du Ghana ce mardi à l'aube
Nicodème Habia devant l’ambassade du Ghana ce mardi à l’aube

Raillé lors de ces deux jours de grève devant l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, le président du Parti Les Démocrates, Nicodème Habia a pris une plus sérieuse option. Depuis une semaine, devant l’ambassade du Ghana à Lomé, il observe une grève de faim illimitée pour exiger la libération des détenus politiques au Togo.

Qui écoutera le cri d’alarme de Nicodème Habia ? En grève depuis une semaine devant l’ambassade du Ghana, le leader du parti Les Démocrates exige la libération des prisonniers politiques, notamment Eza, Kokoroko, Johnson Assiba et Foly Satchivi. Des détenus que le gouvernement togolais lui ne qualifierait pas de détenu politique. A plusieurs reprises, dans les rangs du pouvoir de Lomé, l’on soutient que ce sont des détenus de délits de droit commun. Nicodème Habia attire l’attention des facilitateurs, le président ghanéen en particulier sur le sort de ces détenus.

Le mouvement Togo debout a invité à déposer des bougies devant l'ambassade du Ghana lundi
Le mouvement Togo debout a invité à déposer des bougies devant l’ambassade du Ghana lundi

N’empêche, Nicodème Habia et tous les acteurs politiques de l’opposition, de même que ceux de la société civile soutient le contraire, multipliant les démarches pour leur libération. Dimanche, le comité de suivi des recommandations de la CEDEAO a encouragé les partis à s’entendre sur la qualification des faits des détenus politiques dans un esprit d’apaisement. Lundi, le mouvement Togo Debout qui a organisé des dépôts de bougie devant l’ambassade du Ghana pour que « la lumière fusent dans la vie de détenu », avait annoncé le professeur Dosseh.

Jour et nuit, Nicodème Habia séjourne devant l’ambassade. Son espoir, c’est de voir « nos frères libérés », soutient-il. « Je suis fatigué dans le corps, mais pas dans la tête », lançait-il lundi à la Presse. Lui qui dit être conscient des risques pour sa santé mais qui soutient que pour la libération de ces détenus, le risque en vaut la peine.

Carlos Tobias