Panneau anti-aéroport dans les marais salants de Guérande. De tels panneaux et pancartes ont été placés sur de nombreux sites et axes routiers pour témoigner de l'opposition au projet. Photo: Romain Bréget / CC BY-SA 3.0
Panneau anti-aéroport dans les marais salants de Guérande. De tels panneaux et pancartes ont été placés sur de nombreux sites et axes routiers pour témoigner de l’opposition au projet. Photo: Romain Bréget / CC BY-SA 3.0

Le gouvernement français a annoncé mercredi, l’abandon du projet de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Eduard Philippe a déclaré que c’est un aéroport de division », faisant référence aux mouvements de protestation contre le projet depuis cinq ans.

C’est une victoire pour les contestataires du projet de l’aéroport de NDD, une déception pour ceux qui y sont favorables. Le gouvernement français, en faisant marche arrière dit privilégier l’unité nationale de la France pour faire face aux défis économiques mais aussi de sécurité. Certes, la décision d’abandonner l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes divise tout comme sa volonté de le construire. « C’est la solution avec le moins de casse », commente-t-on en France.

Mais ce qui a le plus joué, ce sont ces décennies de mobilisation contre le projet. En décidant de tout abandonner, le gouvernement d’Edouard Philippe ouvre un autre front, celui des attaques politiques, accusant Emmanuel Macron de renier sa parole, lui qui avait promis respecter le vote locale favorable à ce projet. Sauf que, selon le gouvernement, les enjeux économiques actuels de la France pèsent plus lourd dans la balance, le tout dopé d’une volonté d’une paix sociale.