L’Assemblée Nationale Togolaise a effectué sa rentrée parlementaire pour le compte de l’année 2014, mardi 1er avril. La cérémonie solennelle de cette rentrée a été marquée par des propositions pour une meilleure intégration sous-régionale. Guillaume Soro, invité d’honneur de cette rentrée croit en une intégration, avec comme pionniers, la Côte d’Ivoire et le Togo.

« Les Togolais commencent le Travail et les ivoiriens terminent le Travail ». C’est par cette plaisanterie -image d’une solidarité remarquable- que le président de l’Assemblée Nationale, Guillaume Kigbafori Soro a clôturé son message lors de l’ouveture de la 1ère session ordinaire de l’Assemblée Nationale Togolaise, mardi 1er avril 2014 au Palais des Congrès de Lomé.

Le chef du parlement ivoirien est un homme plein d’humour –il fera même un poisson d’avril aux députés Togolais, en leur annonçant que leur président, Dama Dramani a été un joueur professionnel à la taille de l’attaquant vedette Togolais Shéyi Adébayor-. Loin de l’égarer des enjeux de l’heure, l’humour de Guillaume Soro lui a permis de faire des propositions concrètes aux députés togolais pour une réelle intégration sous-régionale. En réalité c’est Dama Dramani du Togo qui a ouvert la brèche (comme pour toujours soutenir cette plaisanterie : les togolais commencent le travail et les ivoiriens finissent le Travail…, inspiré des devises des deux pays).

Dans son allocution d’ouverture de la session,  le président du parlement Togolais a déploré la faiblesse des échanges interafricains qui n’est que de l’ordre de 10%, ainsi que les difficultés rencontrées dans la réalisation de l’intégration africaine. Il proposera que la coopération parlementaire « joue un rôle de facilitation des échanges entre les pays pour une coopération sud-sud ».

Guillaume Soro n’a donc pas hésité de tenir la perche et de soutenir cette proposition. Se félicitant de l’idée du président Dramani, M. Soro rappellera qu’il a toujours souhaité que l’axe Yamoussoukro-Lomé serve de vecteur à cette intégration sous-régionale et africaine. Mieux, pour l’enracinement de la démocratie en Afrique, et pour que les africains ne continuent plus de recevoir de leçon du reste du monde, sur ce sujet, et notamment en période électorale, Guillaume Soro a proposé un accord bilatéral entre son institution et celle du Togo, pour l’observation électorale parlementaire. Pour lui ce groupe d’observateurs électoraux interviendra alternativement dans les différents pays, pour contrôler la transparence, la cohésion et la pertinence de l’organisation des consultations électorales au Togo et en Côte d’Ivoire.

Enfin, il appellera les élus togolais à donner un vrai sens à la bonne gouvernance qui tend à devenir juste un mot d’actualité, à la mode.