Ça pourrait être une coupe d’Afrique sans le Togo, pourtant capitale du slam continental depuis 2017 ! Et pour cause, l’incertitude autour de la participation des deux togolais retenus à la CASP, coupe d’Afrique de slam poésie. Momo Kankua et Mesko, les deux ambassadeurs togolais retenus pour cet événement d’envergure continentale et mondiale pourraient rater l’opportunité de porter les couleurs nationales à N’Djamena au Tchad pour vendre la culture togolaise.

Momo Kankua
Momo Kankua

Si le premier a pu organiser le championnat national du slam, le deuxième en est le champion 2018. A ce titre, Momo Kankua et Mesko sont les deux togolais qualifiés pour la coupe d’Afrique de slam poésie (CASP) 2018 au Tchad. Alors que s’approche à grand pas la date butoir pour la confirmation de leur participation à cet événement, les deux slameurs togolais sont inquiets. Faute de moyen et de soutien, ils pourraient rater cette opportunité de brandir la culture togolaise au Tchad devant d’autres concurrents du continent et slameurs du monde entier. Aussi, les démarches entreprises pour solliciter l’appui de divers acteurs restent-elles pour l’instant infructueuses.

Dans une note adressée à notre rédaction, le coach togolais de l’événement, Momo Kankua lance un cri d’alarme. Un S.o.S pour sollicter de l’aide. Ce slameur qui n’est plus à présenter voudrait voir le Togo séduir l’Afrique grâce au verbe. « Pour Mesko, représenter le Togo lui permet de faire flotter haut le drapeau togolais et de faire tout son possible pour revenir avec le trophée », confie Momo Kankua. Compétir aux côté d’autres talents du continent permet de « faire grandir la culture togolaise », insiste-t-il. Ce qui viendra consolider le travail abattu depuis 2017, à travers l’association « Slam Is Love ». L’année dernière, le Togo a été baptisé « Capital du Slam africain », grâce aux activités des acteurs togolais qui sont à l’origine de l’institution de la journée internationale du slam.

Mesko
Mesko

C’est donc cette image, cette vitrine que les deux ambassadeurs togolais devront défendre et conforter au Tchad du 5 au 10 novembre 2018. L’enjeu pour Momo Kankua, d’ailleurs vice-président du comité d’organisation de cette coupe ; c’est de proposer à ses pairs que le Togo accueille l’édition 2019 de la coupe d’Afrique du Slam Poésie. De quoi attirer les projecteurs sur la culture togolaise. Mais pour l’heure, ce ne sont que des vœux pieux. Les deux slameurs togolais attendent encore du soutien pour s’envoler sur N’Djamena.

Compagnie de voyage, bonne volonté, société ou gouvernement, de qui viendra la main tendue pour un coup d’aide à la culture ? La situation de ces deux slameurs togolais vient une fois encore mettre en exergue la difficulté des acteurs culturels au Togo. Le Slam, faut-il le souligner est un canal par excellence de promotion culturelle au même titre que la musique, le théâtre et bien d’autres arts. Eux, malheureusement souffrent de soutien aux côtés d’autres événements culturels mieux nantis dont les impacts malheureusement restent mitigés sur la promotion culture, quelques fois même décriés.

Ben Souleyman